Charline tourna la tête vers l'ample salon. Elle passa son bras autour de celui de Michaël et avança en sa compagnie vers le buffet, gardant le silence jusqu'à ce qu'elle voit effectivement leur fils debout contre la table, essayant vainement d'atteindre quelques viennoiseries, le bras tendu.
Elle lui donna la pâtisserie qu'il convoitait dans un faible sourire avant de se tourner vers son mari.
-Tu as une idée de la destination, au moins ?

Mona fit la moue avant de relever légèrement le menton. C'était une séductrice, pas une catin ! Encore fallait-il que Knut lui plaise.
-Et il est comment, votre Knut ? Quel âge ?

Dagmar secoua la tête, incapable de canaliser ses pensées et son énergie.
-Je peux pas me calmer !! Tu t'rends compte, j't'ai cru mort et maintenant tu viens me piquer ma place... Comment tu veux que je sois calme !
Il frappa à nouveau le mur. Il faisait se maximum pour ne pas frapper Wermer.
-T'étais où tout ce temps, hein ??

Charline sourit un peu, silencieuse, réfléchissant à la proposition. Ça la changerait de son quotidien mortellement ennuyant dans lequel elle passait son temps à songer à son premier enfant...
-C'est une bonne idée, tu as raison, ça nous ferait du bien de sortir nous trois.
Elle jeta un œil vers l'entrée où se tenait Sophie. Elle riait aux éclats mais cela sonnait faux, tout était faux chez elle.
-Avec le mariage de Sophie, on n'a plus trop eu l'occasion de se retrouver au calme ensemble...

-Oui, déjà... Le temps passe à une allure folle.
Elle regarda son enfant d'un air vide, déjà tant d'années qu'Emma avait disparu... Ou qu'elle était morte.
Elle secoua la tête.
-Nous partirons dans deux jours, d'accord ? Le temps de prévenir les domestiques et de faire nos valises... Et puis, demain il y a le combat à Véran. Tu ne m'as pas dit que tu désirais t'y rendre ?

Jules prit une grande bouchée de sa pâtisserie avant d'hocher vivement la tête. Ses lunettes bougèrent au rythme de ses balancements.
-Ça va être chouette !
Charline sourit doucement avant de se figer. Si elle partait, elle devait prévenir Aaron... Ils avaient rendez-vous dans la semaine.

Charline regarda son mari avant de froncer les sourcils. Elle le connaissait suffisamment bien pour savoir qu'il ne changeait jamais d'avis sans raison valable.
-Je croyais que tu attendais le combat avec hâte... Ça te détendra en plus, j'en suis sûre.
Elle posa sa main sur son épaule mais il n'y avait aucune tendresse dans ce geste. Ce n'était pas contre lui, elle avait appris à l'apprécier avec le temps ; elle était juste incapable d'une quelconque douceur depuis de nombreuses années.

Dagmar écarta les bras d'un geste théâtral, sa tête tournait et son esprit avait du mal à emboîter les mots.
-Mais moi, mais moi j'ai toujours été ici, à attendre qu'un combat me fasse enfin avoir un peu de notoriété !! Voleur, tu vas me la prendre !!
Il s'approcha de Wermer en titubant lorsqu'il comprit la suite de sa phrase. Il posa alors sa main sur le bras de son frère en serrant fermement.
-Des années qu'on a tous été séparés, tout est fini maintenant, c'est trop tard...

Charline fronça les sourcils. Ce n'était pas le genre d'activité familiale idéale pour leur fils...
-Michaël, tu ne crois pas qu'un massacre humain n'est pas approprié pour un garçon de son âge ? Fit-elle en désignant Jules, concentré sur une tâche sur son pantalon. Et puis, çe n'est pas non plus mon genre de plaisir...
De toute façon, elle ne ressentait plus aucun plaisir depuis bien longtemps.

(Yep je sais mais elle a assommé mon perso, en fait pour le moment tous mes persos sont dans les vapes alors j'attends que tout le monde soit kidnappé pour qu'ils se réveillent :B)

Dagmar resta un instant silencieux, les yeux le piquant légèrement. Eh oui, c'était touchant mine de rien ce genre de phrase, ça lui rappelait le temps de l'innocence... Et l'alcool avait fait fondre l'épaisse couche de glace qui entourait son être.
Cependant, la colère le saisit de nouveau. Un être sanguin comme lui ne reste jamais longtemps attendri, même avec quelques grammes d'alcool dans le sang. D'un geste brusque il détacha l'emprise de son frère sur son bras avant de s'écrier :
-C'est faux !! Nous ne sommes que deux, et de toute façon, c'est trop tard, qu'on soit réunis ou pas, tout est fini !!
Il fit quelques pas en arrière, il avait envie de s'en aller loin de toute cette histoire qui avait à nouveau émergé après tant d'années.

(J'y vais ! Je vous informe que je pars en vacances pendant un peu plus d' une semaine, je reviendrai vers le 19. Si l'un de mes personnages vous bloque, sur n'importe quel RP, hésitez pas à les jouer. Surtout sur RfD, vu que ça vient de commencer... Bref, à bientôt :D)

(Bonne vacances !! :D)

Livie lui rendit son étreinte et acquiesça vivement. Plutôt deux fois qu'une ! Elle n'allait pas laisser Loki à cette harpie de prêtresse !
Ah qu'elle détestait les prêtresses...
-Oui, je viens.

Michaël l'embrassa et sourit:
-Vous ne seriez pas obligé d'y assister, vous pourriez vous promener pendant les combats, ça nous permettrait d'être ensemble pendant ce voyage au moins...

Wermer le regarda tristement. Et il osait parler de dieux, encore... Il n'y avait jamais cru, à cette histoire. C'était juste pour les endormir enfin !
Il prit l'index de son frère dans sa main.
- Dagmar, un dieu a sans doute voulu nous séparer, mais un autre nous a fait rencontrer ce soir. Ce n'est plus le moment d'être séparé !

Beck fixait les deux jumelles en tenue d'apprentie prêtresses, son verre à la main. Will veillait sur elles, depuis leur retour à l'ile pirate, et même dans la taverne. Et lui, on ne lui parlait plus bien sûr !
- Je te l'avais dit Emma...

Dagmar secoua la tête.
-Non, non ce ne sont pas les dieux, c'est la malchance ! Je n'aurais jamais dû te revoir, et tu sais quoi ? Je m'en vais ! J'ai plus envie de supporter ta tête de voleur.
Il lui lança un regard qu'il voulait menaçant, mais l'esprit embrumé et choqué, il ne put qu'avoir des yeux légèrement humides et coléreux. Il donna un coup dans l'épaule de Wermer et s'en alla à pas vifs, titubant légèrement.

Charline eut un rire légèrement amer et ne répondit rien. Elle n'avait pas accepté par bonté, loin de là... Même si les vacances lui feraient sûrement beaucoup de bien.