[Pas de soucis nono x) ]



Le regard que lui envoya Iris était indescriptible. Elle était passée d’un soudain élan de colère à une mine de chien battue, pour une simple chose qu’il avait dite. Bien sûr à ce moment-là il n’était pas au courant qu’il avait affaire à une ex-esclave et lui avait jeté sa façon de penser à la figure mais à présent qu’il savait, il regrettait ses paroles.

A l’intérieur de la roulotte légèrement sombre il la regardait. Feignant de ne pas avoir vu les marques sur ses chevilles il avait soupiré, s’appuyant donc sur la chose la plus proche.
Le statut d’esclave le répugnait depuis toujours. Il en avait croisé beaucoup durant son voyage, le visage blême et creusé, tellement maigres qu’on pouvait facilement voir leurs côtes … Il avait voulu les aider. Mais que pouvait faire un simple vagabond presque fauché ? Il n’était pas un personnage influant. Juste un homme normal vivant de ses moyens.

Enguerrand se redressa pour se rapprocher du rideau. Il passa sa tête entre les deux pans pour vérifier que personne ne traînant autours de la roulotte pour écouter leur conversation, mais fut soulagé que ce ne soit pas le cas. Il se tourna donc vers Iris. Les épaules affaissées, presque détendu, il semblait jeter les armes.

- Quand quelqu’un me file un coup de stress pareil, oui.

C’était dit sur un ton de reproche mais calmement, ne voulait pas envenimer  la chose de nouveau. Elle aussi n’avait pas haussé le ton, semblant s’être calmée également.

Iris semblait lui être reconnaissante de faire comme si il n’avait rien vu. Dans ses prunelles également vertes on pouvait y lire de la reconnaissance. Cette femme devait être si forte pour tenir encore mentalement debout après tout ce qui lui était arrivé … Il avait presque du respect pour elle. Mais il ne fallait pas pousser, après ce qu’il s’était passé quelques minutes plus tôt il n’allait pas la vénérer et lui offrir une chaise. Enfin, il y avait pensé mais avait vite oublié. La traiter comme une personne normale était primordiale.

Le sourire doux de la jeune femme lui colora légèrement les joues. Encore heureux qu’il faisait encore sombre …

- Ne décide pas toute seule …

Et oui, il venait encore de soupirer. C’est qu’elle était fatigante quand même.

- Confiance en moi ?

C’était bien la dernière chose qu’une esclave pouvait avoir à son égard. Il baissa les yeux vers le sol et son ventre se tordit douloureusement. Si il lui disait ce qu’il avait fait par le passé … Elle le frapperait tellement fort qu’il en perdrait connaissance. Elle pourrait même le tuer.

Vous vous demandez de quoi il parle ? D’une chose dont il n’était pas fier.

C’était il y a un an. Il venait de débuter ses spectacles et l’argent ne rentrait pas beaucoup. Ce jour-là, alors qu’il errait sans but dans le désert, il avait aperçu au loin une carriole de livraison renversée par une fleur du désert. Prête à tomber dans le gouffre il s’y était dirigé, pensant aider quelqu’un ayant survécu, mais ce qu’il vit lui avait glacé le sang … C’était un marchand d’esclave.

Les non-libres disparaissaient dans le gouffre en hurlant. Impuissant malgré tout sa volonté pour les aider et essayer de les rattraper, il ne put que regarder.

Il aida les survivants ainsi que le marchant qui lui demanda une chose qu’il redoutait. Sa charrette était cassée, il lui demandait de transporter les esclaves restant dans sa roulette contre … de l’argent. Et il avait accepté.

Enguerrand y repensait souvent. Voilà pourquoi il n’osait même plus regarder iris en face. Premièrement parce qu’il n’en avait pas la force mais aussi parce qu’elle lui rappelait toutes ces choses qu’il voulait pourtant oublier.

Elle lui rappela pourtant qu’elle était une ancienne-esclave, à son plus grand malheur. Lui, se massant les tempes et essayant de cacher ses yeux brillants. Elle lui dit en plus qu’il était quelqu’un de bien.

- Tu ne devrais pas … Si tu veux je te donne mes économies pour que tu te payes une auberge ou un dromadaire …

Dire qu’elle foulait le planché ou ses compagnons s’étaient assis.



Contrairement à ce que Morgiana pensait il ne la prenait pas pour une idiote.

Il eut un soupir et se frotta l’arrière de la tête. « Tu es tellement têtue, ça ne sert à rien de te contrer. » Il eut ensuite un sourire.

- Cette auberge … Tu ne veux pas y retourner ?

Elle s’était enfuie en courant mais … Pour finir ça la ramenait au point de départ : elle n’avait plus nulle part où dormir.

Dans un premier temps, Iris serait en colère, le roulant certainement de coup avec toute la haine accumulée durant des années, l'injuriant, voulant le détruire comme les autres humains libres détruisaient les esclaves.
Mais finirait par se rendre compte qu'elle n'était pas mieux.
En effet, si elle était encore là c'était que lors de sa fuite, l'instinct avait prit le contrôle de son corps, poussant ses jambes à courir loin devant sans penser une seule fois aux autres esclaves attrapés par la plante, ou glissant précipitemment entre les feuilles mortelles de la plante.
Jusqu'à finir digérés.

Non, pas une seule fois elle ne s'était retournée avant quelques heures de course, s'arrêtant soudainement après avoir jeté un coup d'oeil par dessus son épaule pour voir si on l'avait suivi.
Et c'était là que la réalité l'avait rattrapé.
Elle était une Fanalis, les autres esclaves n'étaient pas comme elle. Ils ne possédaient pas ses capacités physiques. Elle aurait certainement put en sauver quelques uns, les enfants du moins ...
Le remord l'avait poussé à faire demi-tour, à revenir sur les lieux, mais au il ne restait plus rien, juste des décombres recrachées par la plante. Comme son armure.
Toute la soirée Iris avait pleuré de sa lâcheté, le poids de la culpabilité pesant sur sa conscience. Et face à Enguerrand, elle comprendrait sûrement aussi coupable l'un que l'autre, pour ne pas avoir agit en faveur des esclaves. Lui pour les avoir mené droit à au malheur sans chercher à les sauver, ayant besoin de cet argent, et elle pour ne pas s'être servit de la puissance de son corps pour sauver quelques uns de ses congénères ...
Ils étaient deux coupables qui devront certainement répondre de leur crime une fois l'heure venue ...

-Je ne veux pas de tes économies, je ne veux pas vivre au dépends de quelqu'un. Je n'en ai pas le droit. Et je sais ce que je dis quand je déclare avoir confiance en quelqu'un, et ton geste le prouve. Est-ce qu'un homme cupide m'aurait proposé le peu d'argent qu'il a juste pour me faire déguerpir ? Je ne vois pas pourquoi tu tiens temps à ce que je vire le planché mais je veux dormir ici, c'est tout, je ne changerai pas d'avis.

Le regardant d'abord avec gentillesse pour lui prouver qu'elle ne mentait pas en disant avoir confiance en lui, son iris s'assombrit un instant quand elle déclara qu'elle resterait sur sa décision.
Qu'il le veuille ou non.

-Une rroulotte est plus sûre qu'une auberge, les gardes feront moins de tours pour trouver les esclaves en fuite comme moi.

Sur ces mots, elle planta son regard vert dans celui émeraude de son interlocuteur et potentiel hébergeur.

-Tu n'auras pas à débourser de la nourriture pour moi ni autre, je ne te demande qu'une partie assez grande pour déposer mes affaires et pouvoir m'allonger pour dormir, c'est tout. Et je danserai pour avoir un peu d'argent, je te donnerai la moitié de ce que je gagne pour payer la gêne occasionnée par ma présence. Je ne supplierai pas si tu refuses toujours. De toute façon ma décision est prise et tu ne me feras pas changer d'avis. En plus, ce n'est que l'affaire de quelques jours.

Intérieurement Iris ne voulait pas qu'il refuse, les auberges lui faisaient trop peur. Elle avait échappé de justesse la dernière fois aux hommes d'un marchand d'esclave qui passaient par là.
Et elle avait dû tuer pour ça ...

Enfin, cet homme n'était vraiment pas mauvais, il avait certes crié, voulait la faire dégager mais n'avait pas levé la main contre elle, chose qu'aurait fait nombreux autres hommes et enfin nous avourons que sa compagnie ne serait pas désagréable. Aussi bien pour la vue que pour le temps passé à discuter, si discussion il avait, car il semblait avoir un tempérament fort comme le sien.

Morgiana regarda le prince, qui ne se décidait pas à partir. Il le faudrait bien pourtant, elle ne comptait pas rester plus longtemps en sa compagnie. Elle aurait très bien pu l'assommer avant qu'il ne s'en rende compte, mais alors elle aurait eu toute l'armée à ses trousses, et elle voulait tout sauf ça. La jeune fille décida donc de ne plus rien dire, peut être qu'ainsi ça le découragerait. Elle ne faisait peut être aucun effort, c'était vrai, mais une amitié entre une fugitive comme elle et un prince comme lui était tout bonnement impossible.
Elle continua de faire la muette quand il lui assura ne pas avoir pensé qu'elle était une voleuse. Encore heureux!
Finalement, il sembla enfin mal à l'aise, et décida de partir.

- Enfin! Vous avez compris. Bien, je vous dis adieu dans ce cas, prince. Je ne pense pas que nous nous reverrons.

En tout cas, elle allait tout faire pour que ce soit le cas. Morgiana le regarda s'éloigner. Elle resta encore quelques instants immobiles pour être sur qu'il soit loin avant de tourner le regard dans la direction ou se situait le labyrinthe. Finalement, son ventre gargouilla, alors elle avança furtivement dans les bois, d'arbre en arbre, jusqu'à tomber sur une biche. De deux puissants coup de pied, elle en vient à bout s'en difficulté. Elle était morte rapidement.

- Pardonne-moi. C'était un mal nécessaire.

Elle détestait tuer, mais c'était la meilleur façon d'avoir de la nourriture gratuitement. Elle aurait assez de viande pour plusieurs jours, et en elle pourrait en revendre un peu, en plus. La jeune fille sortit donc une petite dague de sous sa robe, et commença à dépecer l'animal. Après, elle fit un feu, et cuit deux morceau de viande qu'elle mangea bien vite. Bon, maintenant, retourner à l'auberge ou non? Morgiana mit le reste de viande dans une besace qu'elle avait acheté récemment acheté, après les avoir emballé dans un morceau de sa robe toute boueuse et se mit en route pour l'auberge. Une fois là-bas, elle négocia avec l'aubergiste, et finalement eut la scène pour elle. Elle mit ses habits de danseuse, qui eut était plus agréable à regarder, et n'oublia de s'attacher les cheveux avec un foulard, pour montrer le moins possible ses cheveux roses.
Puis elle dansa toute la soirée, et donna 10 pourcent de sa recette à l'aubergiste avant de s'en aller, légèrement fourbue après plusieurs heures de danse. Elle aurait voulu gagner un peu plus, mais c'était déjà ça. Morgiana retourna dans la foret, et alla dormir dans un arbre.

Bon … Elle semblait en être sûre.

Enguerrand lui rendit son sourire, qui leur allait mieux que l’expression qu’ils avaient eu plus tôt : pleine de colère. Il conclut donc que la hache de guerre était enterrée pour l’instant. Car oui, si elle vivant dans sa roulotte, des disputes risquaient bien d’éclater. Mais il y était psychologiquement préparé.

- Le continent Obscur …

Il se tut quelques secondes. Était-il judicieux de lui dire qu’aux dernières nouvelles il n’y avait plus personne ? Probablement pas.  Cependant elle semblait s’en douter, vu comment elle parlait des esclaves.

- C’est un bon projet.

Il ne lui posa pas de question sur son passé d’esclaves ni sur sa vie d’avant, préférant éviter la discussion en lui sortant toutes sortes de robes.

- Oui, c’est mon métier. Il eut un sourire. Je suis dans cette ville parce que beaucoup de touristes y séjournent à cette période de l’année, j’espère gagner plus.

Un sourire qui s’effaça bien vite « Pourquoi est-ce que je suis partit comme ça … » Il se parlait à lui-même.  « Pardonne-moi, oh, maman. »

Pendant longtemps, et encore maintenant, il ne trouvait pas cela une vie. Bien sûr par rapport aux esclaves c’était le paradis, mais il ne pouvait pas s’empêcher de se morfondre : lui qui avait tant de rêves étant petits, où étaient-ils passés ?

- Je n’en ai pas besoin, garde-les. Ça traine là et je ne sais pas quoi en faire.

Ah, il pouvait les vendre … Tant pis.

Il laissa la jeune Fanalis fouiller dans le tas pour en sortir celle qu’elle voulait. Quand elle trouva son bonheur elle lui demanda de se tourner. Il rougit légèrement mais ne posa pas plus de question, profitant de ce moment pour reprendre les installations de son décor. Il s’assit ainsi devant, bricolant deux trois petites choses. C’était bientôt prêt.

Il répondit à sa question, sans lui jeter un regard. Il est vrai qu’ils s’étaient criés dessus en premier avant de se présenter.

- Enguerrand premier du nom. Et toi ?



Hakuryuu s’était légèrement rapproché pour bien la voir, caché derrière son arbre. Encore heureux que Zagan était là, parce que comme il était mit, elle l’aurait repéré en un temps record. Pour lui flanquer deux bons coups de pied … Comme elle venait de le faire à cette biche. Voir une Fanalis en vrai était vachement impressionnant. Très effrayant aussi.

La soirée se rafraîchit et la jeune fille se décida enfin à rentrer dans l’auberge. En sortant de la forêt il ne pouvait plus se cacher, zut …

Plus d’une heure s’écoula, mais il resta dans la forêt, guettant son retour. Elle réapparut enfin. Il se redressa et se cacha mieux derrière un conifère. Pour le moment ce qu’elle faisait n’était pas très intéressant.

Mais en fait … Il aurait pu partir après qu’elle ait rejoint l’auberge non ? Il avait été trop prit par la filature ! Maintenant il était obligé de la surveiller de nouveau et qu’elle retrouve un abri en ville. « Zut, quel imbécile…. »

Il soupira.

-C'est un beau métier mais tu ne sembles pas l'apprécier plus que ça.

En conclut-elle à la façon dont il se lamenta par la suite, regrettant certainement d'avoir fait ça et parlant même de sa mère.
Pour quelle raison évoquait-il sa génitrice maintenant ?

-Tu perds de ron caractère ... Ta mère était contre l'idée que tu fasses ce métier ? Si c'est ce que tu voulais faire, pourquoi le regrettes-tu si amérement ?

C'est une chose qu'elle ne comprenait pas. Et son interlocuteur qui avait un tempérament si dure quelques instants plus tôt -la cohabitation promettait d'être compliquée- avait disparu pour laisser place à un semblant d'homme se plaignant de son sort.
Il avait eut la liberté de choisir et de se lancer dans ce qu'il voulait faire, car si il faisait ce métier, ce n'était pas pour rien, alors pourquoi semblait-il ne pas en être fier ?

Puis il disparu vers l'extérieur, certainement pour continuer à installer son décor. Habillée dans une tenue plus féminine cette fois, la jeune femme sortit à son tour DD la roulotte et le regarda faire, une main sur le décor au cas où ce dernier prévoyait de faire une soudaine chute.

-Premier du nom ? C'est amusant comme réponse ... Mais mon prénom c'est Iris. Juste Iris, je n'ai pas de nom de famille ou du moins, je ne m'en souviens plus ...

Puis, fixant tout de même avec un certain émerveillement l'installation, une lueur d'impatience brillait dans ses yeux, comme si elle attendait de voir les marionnettes prendre vie.

-Quand est-ce que tu commences ? Je suis curieuse de voir ce que cela va donner ... Et au fait, tu aurais un tambourin ? C'est plus pratique pour danser, ça donne plus de rythme, à moins que tu ne saches faire de la musique ?

Avant qu'elle n'ait pu prendre son élan pour sauter sur la prochaine pierre, elle se sentit soulever et avant qu'elle n'ait pu se débattre, elle était dans une fente, accrochée au prince qu'elle ne voulait plus revoir.

- Que....comment avez vous fais ça? Peu importe, lachez-moi! Vous m'avez suivie jusqu'ici!

Elle était indignée, et blessée dans son amour propre. Pourquoi l'avoir aidée? Elle se serait très bien débrouillée toute seule, elle était une Fanalis bon sang! Et puis, quel était ces lianes qui étaient sortie de sa lance?

- Ne faites plus jamais ça! Je ne suis pas une faible petite fille sans défense, je sais me sortir de situation comme celle-ci sans vous!

Enguerrand s'étira, après tout ce travail à monter son décors. C'était harassant à chaque fois, et il ne serrait pas étonné d'avoir des courbature à 30 ans ! Encore 10 ans de répit. 10 ans avec ses marionnettes ... Ah, son moral venait d'en prendre un coup.

Iris l'intriguait également. Sa vie n'était peut-être pas très belle, mais il voulait savoir comment elle avait vécu avec ce statut d'esclaves. Comment elle s'était enfuie, aussi.

- Fire ? C'est tout aussi beau.

Il eut un sourire.

- Mademoiselle Iris Fire ... Enguerrand Premier s'incline devant tant de lumière.

Enguerrand plaisantait bien sûr ... Elle n'avait pas intérêt à en profiter et à le faire embrasser ses pieds ! 

- Au fait, cette chevelure rousse ...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que son ton changeait soudain. Les gardes approchaient, et elle perdait tout ses moyens. A vrai dire lui aussi, et il cherchait des yeux tout ce qui pourrait la cacher. Et malgré sa proposition ... Il se contenta de la caler dans un coin pour ... L'embrasser à pleine bouche. Devant tant de passion les gardes ne firent que lever les yeux au ciel pour ensuite passer leur chemin.

Il se recula ensuite, rouge comme un pivoine.

- Euh ... J'ai perdu mes moyens je suis désolé !

Enguerrand s'excusa en se prosternant devant elle. Pour finir il allait peut-être embrasser ses pieds.



Hakuryuu ne fut pas étonnée de la réaction de Morgiana. Il fit simplement les gros yeux en voyant qu'elle l'avait poussé vers l'ouverture, mais se rattrapa grâce à sa lance qu'il avait planté dans la roche. Elle avait faillit le tuer par surprise la fourbe !

- Et bien merci ! Je pensais que tu avais besoin d'aide !

Il bouda quelques secondes, dos à elle. Réaction puérile qui faisait tout le charme d'Hakuryuu, mais qui pouvait en exaspérer beaucoup.

- Tu sous-estime la puissance des Djins et de leurs donjons.

Hakuryuu boudait toujours dans son coin, certains des dessins funestes que Morgiana lui préparait. A vrai dire il n'était pas difficile de se rendre compte qu'il avait blessé la jeune Fanalis dans son égo de fille super-puissante.

Il se sentit comme la première fois ou il foula le sol d'un donjon, en compagne de ses camarades de l'Empire Kou. Des utilisateurs de reliques aussi fort que ceux de Sindoria. Ensemble ils avaient déjoués les pièges, ensemble ils avaient connus la douleur, ensemble ils avaient pleurés ... Bon d'accord il était le seul à avoir pleuré ! Tout ça parce qu'il se sentait inutile. Haha la bonne époque. Heureusement ça n'arrivait plus (enfin, ça n'était plus arrivé depuis ...)

Sortant de ses pensées lorsqu'elle l'accepta finalement, non sans hésitation et paroles acides à gogo, il lui prit vivement les mains avec une tête de bienheureux.

- Merci, mademoiselle ... ! Mademoiselle comment ?

Il ne connaissait pas son nom, alors qu'il étaient compagnons ! Hakuryuu, se faire des films ? Que nenni.

- Je vous protégerais au péril de ma vie !

Son expérience de bouche-trou lors de son précédent donjon lui avait laissé un gout amer dans la bouche et il content bien le rendre sucré. Tant pis si ça n'avait aucune logique. Tout ce qu'il voulait c'était prouver sa valeur. Mais il est vrai que son coté gentleman ressortait, oui ...

Pour le fait de la suivre en silence ... Ouai, il était pas sûr d'y arriver.

Dernière modification par ornelle (2014-08-21 15:24:31)

La jeune femme fit semblant de ne pas avoir comprit, de prendre la blague au premier degrés juste pour embêter Enguerrand.
Mais au moment où elle allait lui dire de vraiment s'incliner (et bien quoi ? Une femme aimait toujours qu'on s'incline devant elle !), les gardes étaient apparut. Et avec eux, la réaction surprenante du jeune homme qui ... L'embrassa soudainement.
Ce n'était pas désagréable, des lèvres chaudes et douces posées sur les siennes, c'était en réalité définitivement appréciable mais ...
Trop surprenant, et qui sait combien de personnes grasses et mauvaises avaient tenté ? La pensée de ces vieux pervers qui ne cessaient jamais de la toucher quand elle dansait traversa son esprit comme un éclair et, n'entendant pas les excuses de ce dernier puisque plongée dans ses pensées, Iris l'empoigna fermement par la gorge et le souleva. Le regard dur, l'ancienne esclave le fixa ainsi durant quelques instants, comme allant le tuer, avant de le lâcher soudainement, elle-même surprise de sa réaction.

-Je ... Euh ... Pardon ...

S'accroupissant pour être à la hauteur du jeune homme tombé sur le sol quand elle l'avait lâché, la rousse le fixa, les joues rouges de honte.

-C'est ... C'est un réflexe ...

Prenant une main du marionnetiste entre les siennes, la Fanalis porta cette dernière à son coup avec une expression décidée.

-Si tu veux ... Tu peux me rendre la pareil, comme ça nous seront égaux ...

Dernière modification par nonomewtow (2014-08-21 17:01:45)

Morgiana avança donc dans les couloirs, et elle finit par s'arrêter devant une intersection. Deux couloirs se présentaient à elle, mais lequel choisir? Elle se fia à son odorat et à son ouïe super-développée. Dans le couloir de gauche, elle entendait des grognements de monstres, tandis que celui de droite n'avait aucun de ses bruits. Peut être juste un petit "plic-ploc-plic-ploc " mais rien d'alarmant, alors elle s'engagea dans le tunnel de droite sans attendre l'avis d'Hakuryuu. Avant que ce dernier ne puisse la rejoindre, un mur referma l'entrée du couloir qu'elle avait choisi, l'empêchant de faire marcher arrière, et empêchant le prince de prendre ce chemin. La jeune fille essaya quand même de détruire la pierre avec la puissance de ses jambes, mais sans succès. Finalement elle continua mais fut vite arrêtée par un autre mur. C'était un cul-de-sac.

C'était elle ou le sol devenait de plus en plus humide et mouillé? Les murs n'étaient pas secs eux non plus, et maintenant, on entendait à plusieurs endroits le bruit de goutte d'eau qui tombaient. C'était à ni rien comprendre. Quelques minutes plus tard cependant, de l'eau lui arrivaient jusqu'au cheville, et de l'eau coulaient sur les murs. Morgiana essaya de détruire une nouvelle fois le mur qui l'empêchait de sortir, mais c'était peine perdue. Pourtant, jamais un mur de pierre ne lui avait résisté avant...
Et l'eau continuait de monter.

Bon bah je passe au lendemain !




Adria se réveilla de bonne heure , elle avait bien l'attention de passer une bonne journée . Elle retrouva sa mère au milieux d'eux et elle sourit puis se prépara en faisant le moins de bruit possible .

Chose aisé . Des qu'elle eut finit , elle se baissa vers son frère et lui chuchota alors " Al' ... Partons à l'aventure "

Oui , elle considérait chaque jour comme une expédition mais aujourd'hui elle voulait vraiment faire quelque chose d'extraordinaire

Adria avait donc reculé quand il s'était relevé " Partons à l'aventure dans une de ces grandes tours " dit-elle en chuchotant de peur que leur mère les entendent . Elle eut un grand sourire

- Et j'ai un plan pour y aller . Je l'ai volé à un étranger qui cherchait son chemin !

Elle montra la carte très fier 

- Allons dans un donjon

Son frère semblait lui aussi excité et finalement , elle sourit et prépara un petit sac " Il faut qu'on aille en cuisine pour manger un peu et prendre à manger " puis son frère lui parla de son acte

- Oui , je sais ... Le bien et pas le mal .. Mais Al' ... Tu pourrais déjà être un magi et moi , je resterais dans la nature pour voyager . Puis tu es si gentil ... Et puis voilà !

Puis elle sortit alors " Allons dans les cuisines .. Enfin attends " elle écrit un mot à leur mère qui disait qu'ils étaient partit dans un donjon