Et en plus tu nous a ramené une jolie RPienne qui fait de longs et beaux formulaires  *^*

Pensee va finir par faire un ulcère en voyant mes formulaire qui reflète le néant complet XD

Contente de voir que je suis pas la seule T.T

Mais.... Mais.... mais....SAKU " !
Que tous le monde se réunissent, j'ai besoin de conseil : Que faisons nous ?
Devoir à faire à la maison en 1h A demain ~

( Elle m'a rencontré sur un rp... et je sens qu'on va le déserté --" )

J'en sais rien.. du moins, si on commence, se sera demain parce que moi je vais rendre l'âme dans mon lit dans quelques minutes

Bien, alors après un loooong débat avec Kay' (cinq minutes pour être précise ), nous avons décidé de poster le début ce soir !

Le voilà :

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DÉBUT DU RPG

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Un château immense se dressait au milieu de la capitale, sinistre et mystérieux. Personne n’était entré dans cette demeure sans en sortir mort où mercenaire. Aujourd’hui ne dérogeait pas à la règle. Aujourd’hui était un lundi, premier jour de la semaine et aussi dernier jour de la vie de dix pauvres personnes qui n’avaient rien demandé, mais qui nourriraient l’appétit grandissant du roi.
Les habitants de la capitale se demandaient si les rumeurs étaient vraies. Est-ce que le roi les dévoraient ou n’était-ce que balivernes et ne faisait-il pas cela que pour maintenir une main de fer sur le peuple, afin que celui-ci ne tente jamais de se rebeller. Le roi était-il vraiment passé de bon père du peuple à tyran en l’espace d’une nuit pour assouvir ses sombres idées de gloire et de puissance ? Personne n’osait poser la question, par peur des réprimandes. Et la vie continuait, toujours dans la peur de l’avenir.

Dans ce château, le roi était assit sur son trône, droit comme un piquet. Il ne souriait pas, n’était pas en colère, il gardait un visage neutre, comme si le sort qu’il réservait à ces pauvres innocents ne l’affectait pas. Peut être était-ce vraiment le cas... Ses yeux étaient vitreux et ses mains crispées sur les bras de son fauteuil rouge et or. Un homme encapuchonné s’approcha de lui, tête baissée et dos courbé. Il s’arrêta à deux pas du trône, où un pupitre se trouvait orienté vers la cour. Un scribe derrière ce pupitre lui tendit un parchemin où étaient inscrits à l’encre rouge des noms. Non, pas de l’encre… Du sang. Son sang.
Brusquement, le roi redressa la tête et prononça une litanie de nom ininterrompu :

-    Chateaubriant Sarah, De Kermenet Hortense, Gaïka Jijirawa, Hugues Alphonse, Kokoro Itami, Krental Etel, Soyavi Ayssu, Yoshino Chiharu…

Avant de rebaisser le visage. Sa voix semblait comme altérée et ne reflètaient aucun sentiments. Son visage était à présent figé dans un rictus malsain, comme s'il se délectait d'avance de ses proies.
L’homme en noir adressa une révérence au roi avant de se retirer en arrière, prolongeant sa révérence jusqu’aux grandes portes de la salle du trone. Il sorti, se tournant et se redressant enfin. Il fit un geste de la main aux gardes qui se trouvaient près de la porte et qui attendaient ses ordres. D’un geste il leur fit signe, comme chaque début de semaine, de l’attendre devant les portes du château. Une fois que les gardes eurent disparus au coin d’un couloir, il poussa un petit soupire presque inaudible et jeta un coup d’œil au morceau de parchemin qu’il tenait entre ses mains comme un fardeau sur son dos. L’homme en noir, le vassal du roi eu presque pitié de ses noms sur le papier…

L’avenir de ces dix jeunes s'arrête ici et maintenant.

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Vous êtes à présent en train de vaquer à vos occupations quand les gardes viennent vous chercher.

Dernière modification par sakuraweasel (2014-05-12 21:12:28)

Transparente : Merci beaucoup ! :3 J'ai changé deux trois trucs et corrigé les fautes.
Dites moi, si vous en voyez, que je ne laisse pas de vilaines choses sur le premier post au moins !

J'espère que le RPG vous plaira ! En tout cas, on s'est beaucoup amusées à le créer !
Et merci à ma Kay' sans qui je n'auras jamais été là (cérémonie des oscars, bonjour ! xD)

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Du soleil. Trompeur.

C’est un jour tout aussi sinistre que les autres… Peut être plus même car aujourd’hui était le jour de la récolte. Mais pas de la récolte des blés, ou du maïs qui d’ailleurs se faisait de plus en plus rare sur nos terres, n’en ayant pas assez pour en mettre une en jachère chaque année. Non, c’était le jour de la récolte des dix tribus pour le roi. Nous allons donc aujourd’hui dire adieu à dix personnes de notre entourage. Nos frères, nos filles, nos mères… Nos proches…
Je m’efforçais à ne pas y penser, continuant de nourrir Mme. Beckett, veuve de cinquante ans, sans le sou. Elle ne pouvait se déplacer jusqu’à nos chambres d’hôte afin d’y obtenir un repas alors je l’amenais à elle. À la fin de son repas, alors que j’allais me relever, elle me retint par le bras et me dit d’une voix douce :

-    Le soleil est si beau aujourd’hui. J’espère vous revoir demain ma chère Hortense. Vous êtes si bonne.

Je ne comprit pas tout de suite ce qu’elle voulait dire, avait-elle peur d’être sélectionnée aujourd’hui ? Ou craignait-elle qu’on me choisisse moi? Non… J’avais cinq frère et sœurs à nourrir, je ne pouvais pas me permettre de me lamenter sur mon sort maintenant. Je devais encore rentrer chez moi pour manger un peu de pain et me changer avant d’aller instruire les jeunes enfants de la capitale dans une des seules écoles à des lieux à la ronde. Sur le chemin de la maison, je croisais, chacun leur tour, un chat noir et deux corbeaux. Les dieux tentaient-ils de m’envoyer un signal ? Était-ce là le signe d’un danger imminent ? Je n’étais pas superstitieuse mais ma mère l’était et regardez là où ça l’a menée ! Le matin même de sa sélection, elle savait qu’elle allait mourir. Je ne veux pas finir comme  ça !

Je m’efforçais de ne rien laisser paraître de mon trouble mais à fur et à mesure que j’avançais, mon ventre remuait et ma gorge se nouait. Une fois devant le chemin qui menait aux portes de la maison, j’entendis des cris qui m’alertèrent immédiatement. Je tendis ma main vers mon couteau, accroché à ma cuisse. Je passais la main dans un trou caché dans les replis de ma robe quand mon père, affolé, sorti en criant :

-    Fuit ! Fuit Hortense ! Ils sont là pour toi !

Sans même réfléchir, je me tournais et commençais à courir le plus vite possible, reprenant le chemin que je venais d’emprunter dans le sens inverse. J’entendis des cris dans mon dos, je reconnu les pleurs de ma plus jeune sœur, Eléonore et les cris de ma cadette, Charlotte qui me hurlais de fuir, elle aussi. Grâce à la chasse ma vue s’était quelque peu affutée et grâce à mes journées de travail, mon endurance était bonne. Je passais de ruelles en ruelles, croisant le regard de personnes que je connaissais mais qui avaient trop peur pour tenter de m’aider. Je savais, malheureusement que ce n’était qu’une question de temps avant qu’on ne me rattrape. Je n’avais même pas eu l’occasion de dire adieu à ma famille… Je senti mes yeux me piquer et ma vue se brouilla un instant. C’était suffisant pour que je ne me prenne les pieds dans ma robe et m’écroule sur la rue pavée de la capitale. Les gardes, non loin derrière moi m’avaient rattrapé et me soulevaient à présent, chacun d’un côté avant de me pousser de force vers le château, pestant contre moi. Les paroles de la vieille Mme. Beckett me revinrent en mémoire. Non, je ne la reverrais plus. Le seul réconfort que je trouvais dans ma situation était que j’allais pouvoir cracher à la figure de ce roi de pacotille avant de rejoindre ma mère et mon frère dans l’au-delà.

Je pensais alors à mes sœurs et à mon frère, à mon père qui se laissait mourir depuis la sélection de notre mère, à mes amis, à toutes ces jeunes filles et ces jeunes garçons que je ne pourrais plus instruire et qui m’attendront cet après-midi, quand je serais déjà morte, à toutes personnes que mon travail aux champs permettait de vivre. Je priais pour que mon père se reprenne en main et qu’il cesse de faillir à son devoir.
Je levais les yeux vers le ciel, les rayons du soleil m’éblouissant quelques instants.

Du soleil. Menteur.
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Dernière modification par sakuraweasel (2014-05-11 18:37:36)

Je met le formulaire tout à l'heure .
Transpa' n'oublie pas mon Alex , j'ai trop hâte de voir ta réponse *Q*

Il était cinq heures du matin, lorsque Sarah arriva sur la place du Marché, tenant un petit garçon répondant au nom de Jules âgé de près de deux ans sur sa hanche et une fillette, sa soeur Anna, par la main. Marchant lentement, la jeune femme tirait la jeune jument qui tractait leur petite charette remplie du nécessaire pour faire le marché aujourd'hui. Elle se dirigea alors vers l'une des places convoitées, sous l'arche des deux portes, un passage obligé pour quiconque voulant entrer dans la vielle cité. Cet emplacement de choix lui promettait évidemment de bonnes ventes en ce Lundi matin. Posant l'enfant encore ensomeillé sur le dos de la petite jument, Sarah commença silencieusement à monter son stand sous le vent glacial qui traversait ses fins vêtements malgré le grand soleil qui brillait haut dans le ciel. Parfois, insensiblement, on aurait pu remarquer un léger frisson qui la traversait, mais ce n'était rien. La population de la capitale était habituée au froid après tout. Rapidement la petite table qui regrouperait tous leurs petits pains, cuits il y a à peine dix minutes, fut montée et la petite Anna commença à y ranger les marchandises avec un sérieux qui arracha un sourire à sa grande soeur.

Déjà à cette heure matinale, de nombreux passants se pressaient sur la place, riant et souriant. Pour un étranger, difficile de croire qu'aujourd'hui, comme chaque semaine, était un jour noir pour la population: en effet, à dix heures ce matin, seraient annoncés les dix noms des tributs donnés en pâture au Roi. Leur destins à tous seraient aors scellés: il n'y avait pas d'échappatoire à la mort lorsque vous étiez sélectionner. Pourtant tous ces gens semblaient tenter de l'ignorer, comme si c'était devenu habituel. C'était le cas après tout, et puis tous avaient bien d'autres préoccupations. Eviter de mourrir de faim et de froid paraissait beuacoup plus important à leurs yeux.

- Aujourd'hui, deux pains complets pour le prix d'un! Oui, Messieurs et Mesdames, vous avez bien entendu! Deux pains complets pour le prix d'un!, s'exclama Sarah de sa voix forte.
Quelques passants, amusés de voir une jeune femme d'à peine dix huit ans mettre tant d'efforts à vendre sa marchandise, s'étaient arrêtés sur son stand afin de l'écouter vanter ses produits. Le son des cloches des cathédrales les interrompit un instant: dix heures venait de sonner. Ca y était, le sort de dix nouvelles personnes étaient scellés. Imméditament, et pendant quelques instants, il y eut un silence religieux, fait rare sur la Place du Marché, et tous contemplèrent d'un même regard vers la haute colline où se trouvait confortablement installé le château royal. Cependant, après quelques instants, tout redevint à la normale.

- Ils sont chaud, ils sont croquants, ils sont goûteux, n'hésitez pas Messieurs, Dames, aujourd'hui réduction sur les pains complets! Vous, Madame, je suis sure que votre mari et vos enfants en raffolent avec un peu de fromage et un bon verre de vin chaud que vous trouverez en face. Et bien, faîtes-leur plaisir! Le pain complet comprends tous les élements essentiels à la croissance de vos rejetons! Regardez Jules par exemple, tout juste vingt-et-un mois et aussi fort qu'un homme!, s'exclama-t-elle de nouveau en portant son petit frère - qui se demandait bien ce qu'il faisait là - pour le montrer à toute la foule qui souriait.

Les recettes de ce matin avaient été bonnes, Sarah en était particulièrement satisfaite. Il y aurait bien de quoi racheter une chemise à Grégoire, son frère cadet de treize ans, qui avait déchiré la sienne au moulin la veille au soir. Peut-être même pourrait-elle mettre de la monnaie de côté pour acheter une nouvelle poupée à Anna, cela ferait plaisir à l'enfant qui ne pouvait jouer qu'avec les poupées qu'elle-même avait eu quinze ans auparavant. Dans tous les cas, ils pourraient tous manger convenablement ce soir. Pendant qu'elle se trouvait au marché, sa mère se trouvait à leur boulangerie avec les jumeaux, Alex et Ethan, et son père veillait au grain avec Grégoire au moulin, en bas de la vallée. Pendant qu'elle vendait ses produits, Anna jouait tranquillement avec Jules dans la petite charrette avec des billes cabossées de tous côtés. D'un regard attendri, la jeune femme les observait de temps en temps avant de retourner à ses ventes.

La caisse de fortune qui abritait leur argent était déjà bien remplie lorsqu'elle aperçut un garçon d'une dizaine d'années aux cheveux blonds courrir vers elle en criant son prénom. Que diable faisait faisait Ethan au marché?! Ne devait-il pas être avec leur mère à la boulangerie en train de faire chauffer les pains pour les lui amener à onze heures? Fronçant les sourcils, Sarah lui demanda ce qu'il avait alors que le pauvre garçon arrivait en courant, transpirant et haletant.
- Sarah! Cours, fuis, ils sont là pour toi! Ils vont bientôt... arriver, Man' les retient à la boulangerie le plus longtemps possible avec Alex! Dépèche-toi, je m'occupe d'Anna et de Jules et du marché! Sauve-toi!, cria le garçon, des larmes au coin des yeux.

Il ne fallut alors qu'un instant à Sarah pour comprendre: son sort venait d'être scellé, son nom avait été prononçé comme tribut dans la salle du Royaume. Sous les regard pris de pitié des clients, la jeune femme se débarassa de son tablier rapidement et déposa dans un instant qu'elle s'accordait un baiser sur les fronts de Jules, Anna et Ethan avant de fuire en courant vers le fleuve qui traversait la capitale. Elle savait nager et la plupart des mercenaires seraient trop lourds avec leurs équipements: c'était là sa meilleure chance de gagner du temps. Au passage, elle se débarassa de sa longue jupe encombrante: elle avait bien fait de garder les vielles chausses de son frère Mathieu, parti il y a cinq ans, pour ne pas avoir froid ce matin-là. Ce n'était certes pas acceptable en société de voir une femme en pantalon ainsi, mais cela lui offrait un confort indéniable pour courrir, comme à cet instant précis. Déjà la foule du marché s'écartaient pour laisser passer les mercenaires à cheval. Le fleuve n'était plus très loin, heureusement. Plongeant délibéremment du pont, la jeune femme nagea dans l'eau torrentiel quelques instants avant de comprendre l'erreur de jugement qu'elle avait faite. Le vent avait refroidit considérablement l'eau et créait des courants inhabituels.

Prenant sur elle, Sarah le traversa tant bien que mal avant d'arriver à la muraille de pierre qu'elle devait escalader pour quitter la ville. Alors qu'elle la gravissait avec peine, ses vêtements trempés et remplis d'eau l'alourdissait au même titre que ses longs cheveux caramels qui caressaient le bas de ses reins. Près de cinq minutes plus tard, à bout de souffle, la jeune femme posa sa main sur le sommet. A cet instant, un homme lui attrapa le bras, la mettant au dessus du vide. Un mercenaire. Il la maintenait au bout de son bras, pour qu'elle ne puisse pas le frapper et éclata de rire en voyant Sarah dans un état pitoyable.

- J'ai trouvé notre perdreau!, s'exclama-t-il avant de la menoter tant bien que mal. Ses mains furent liées à la selle de son cheval, et la jeune femme dut alors marcher, pieds nus et trempée de la tête aux pieds, jusqu'au château, traversant la ville sous les regards apitoyés des passants qui ne pouvaient rien pour elle.

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(Je mets ça là pour m'en souvenir :3)

Mathieu - 19 ans
Sarah - 18 ans
Grégoire - 13 ans
Ethan - 10 ans
Alex - 10 ans
Anna - 5 ans
Jules. - 21 mois

(Je jouerai Math' bientôt :3)
(Je n'oublie pas Alex, Dana, ne t'inquiète pas :3)

Dernière modification par transparente (2014-05-11 14:51:28)

~Alphonse ~

Enchaîné aux poignées, Alphonse regarde chaque passant qui le dévisage. Il a envie de leur cracher aux pieds. De leur hurler " faites quelque chose bandes d'incapables" mais tous est dit : ils sont incapables d'empêcher ce qui arrive, incapable de prendre les armes, incapables de se révolter.
Ce n'est pas qu'ils n'ont pas envie, c'est juste qu'ils ne peuvent pas. Ils n'en ont pas le pouvoir.
Le roi prive tous le monde du peu de chose qui leur est accessible. Il y a un courant d'air froid. Al' frissonne et baisse sa tête. Ses cheveux qui se battent entre eux lui retombent devant le visage, il n'y voit plus très clair et ne peut se dégagé les yeux. Tant pis. Il sent le garde qui s'arrête. Lui aussi cesse sa marche, en profitant pour se délivrer la vue. Il est juste en face des grandes portes qui ne signifient qu'une chose : l'arrivée aux enfers.
Voilà donc par où est passé sa famille. Alphonse sert les dents, il doit se retenir de tuer ce mec, il doit se retenir de prendre la dague dans sa botte et de trancher la gorge du garde.
Ses pensées meurtrières sont coupés net par l'arrivée des autres tributs. Pour l'instant il n'y en a que trois. Quatre avec lui. Ou sont les six autres ? La porte n'est pas prête de s'ouvrir tant que les autres ne sont pas encore là.
Alphonse réajuste son «  masque » et fixe les trois filles. Il n'en connaît aucunes. Il connaît peut de personnes en réalité. Levant les yeux vers le haut des portes, il observe le ciel et voit de nouveau apparaître ce fichu oiseau, celui qui emporte à ses côtés de sombres présages et futurs.
Y aurait-il un sorcier dans le coin qui souhaiterait lancer un message ?
Fort improbable. La magie ça n'existe pas, comme l'espoir.
La garde se tourne vers Alphonse et lui sourit.
Pourquoi il lui sourit celui là ? Il veut qu'Alphonse lui dégomme la tronche ? C'est son rêve, alors pourquoi sourit-il ?
Comme si l'homme avait entendu ses pensées, il perdit son rictus et demanda, comme ennuyait pas l'attente :

- Tu es le premier de ta famille ?

A être pris ? Bien sur que non ! Il était le dernier, le der des der !
Il ne répond pas. La garde semble avoir compris et murmure un «  Pauvre gosse ».

Hortense se faisait à présent trainer sur les cailloux des ruelles en direction du château. Elle ne marchait pas mais laissait ses pieds râper sur le sol rugueux qui lui écorchait les jambes. Elle n'allait pas non plus faciliter la tâche aux soldats. Dans sa course, elle avait perdue un de ses chaussons et avait décidé de laisser l’autre derrière elle quand les gardes l’avaient attrapé. Elle les regarda, les yeux remplit de haine. Ils riaient et discutaient alors qu’elle, entre les deux, se rapprochait de sa mort imminente. L’un d’eux, costaud et brun, baissa les yeux vers elle et, observant son regard haineux à travers ses longs cils, sourit de plus belle avant de lui dire vulgairement :

-    Alors la petite souris ? Qu’est ce qu’elle a ? Elle veut un homme pour réchauffer sa couche avant de mourir ?

Effarée, elle releva la tête entièrement, et lui cracha au visage, dégoutée par l’audace de cette pourriture. Il poussa un cri rageur avant de la jeter en avant sur le sol.

-    Sale chienne ! Je prendrais un malin plaisir à te voir souffrir !

Il lui donna un coup de pied dans le visage, lui ouvrant la lèvre. Les bas de sa robe, autrefois blanche, étaient à présent marron à cause de la boue qui la couvrait. Ses pieds la brulaient, et sa lèvre la lançait. Elle poussa un gémissement de douleur mais ne pipa mot, ne souhaitant pas offrir cette satisfaction à ce garde sans cœur. Il l’attrapa de nouveau par le bras, la relevant violement, laissant la trace de ses doigts profondément encrés dans son avant bras. Elle senti une lame sur sa nuque et deux grandes mains se saisir de ses bras pour les rabattre dans son dos et les lier avant une corde épaisse. L’idiot ne savait même pas faire un nœud solide et elle le sentait lâche sur ses mains. Elle pourrait le défaire quand elle le voudrait. La jeune femme se rendit alors compte de sa chance : elle aurait les mains libres et pourrait donc tenter une fuite une fois devant le château !

Sa joie fut de courte durée quand elle se rappela du sort qui était réservé aux fuyards et de toute façon personne n’avait jamais réussi à se défaire de son sort dès lors qu’il était devenu tribu. Pourquoi y arriverait-elle, elle, pauvre fille de gentilhomme ? Là où des hommes plus puissants avaient échoué !

La lame sur sa nuque se pressa un peu plus sur sa peau, entaillant sa peau délicate et une goutte de sang coula jusqu’à son col blanc immaculé, seule parcelle de sa tenue encore propre. La piqure la brula un instant puis oubliant la douleur dans tout son corps, elle lécha le sang qui coulait sur sa lèvre et avança, pieds nus, au milieu de la foule. Pas un mot n’était sorti de sa bouche depuis le début des événements, elle restait toujours aussi silencieuse qu’une pierre. Son regard était le seul indicateur de son humeur massacrante. Une larme solitaire coula sur sa joue, collant un peu plus ses longs cheveux de feu à son visage. Décoiffé, blessée, désespérée, elle pensa à sa mère et son frère qui avaient vécu la même chose qu’elle il n’y a pas si longtemps que ça.

Une berceuse que lui chantait sa mère quand elle était petite lui revint en mémoire et, en avançant vers les grilles du château, elle se mit à en humer l’air, se remémorant les doux instants de sa jeunesse où sa mère la tenait dans ses bras, où son père l’emmenait pêcher avec lui, où son grand-frère lui apprenait comment confectionner un arc et des flèches et lui inculquait les bases de la chasse. Sa respiration se calma et le doux son de la berceuse s’éleva dans les rues à présent désertes, comme une prière aux dieux du ciel.  Un des gardes tendit l’oreille, le même sur lequel elle avait craché un peu plus tôt. Il la gifla et lui ordonna de se taire mais elle ne l’écouta pas et ignora la douleur lancinante qui traversait à présent sa joue pour aller se loger dans sa mâchoire, continuant sa chanson.

Après quelques minutes de marche et quelques coups des gardes, les gigantesques grilles se dressèrent sous ses yeux. Tout cela devenait trop réel, trop concret. Elle sentit son cœur s’emballer. Devait-elle tenter une esquive ? Ou valait-il mieux qu’elle reste tranquille et accueille la mort comme une vraie dame le ferait ? Elle se souvint qu’elle était tout sauf une dame. Elle ne l’avait jamais été, malgré l’éducation de ses parents et ne le serait probablement jamais, à leur plus grand désespoir. Elle ne souhaitait pas mourir aujourd’hui et ferait tout pour éviter ce sort sinistre.

Elle aperçu deux autres jeunes filles, elles aussi victimes du roi. Elle reconnu l’une d’elle comme la fille du boulanger, à qui elle achetait de temps en temps du pain, quand elle n’avait pas le temps de passer chez elle avant les cours de l’après midi. Elles ne se connaissaient pas vraiment.
Les gardes la jetèrent auprès d’elles en ricanant. Dès qu’elle attint le sol, elle se jeta sur eux et mordit de toutes ses forces la chair du mollet du plus proche. Le soldat lui rendit la pareille en lui assenant un nouveau coup de pied.

-    Mais c’est qu’elle est enragée la donzelle ! Tu vas voir, ce qui t’attend va te calmer !

Il s’éloigna avec ses comparses pendant qu’Hortense se relevait tant bien que mal. Elle s’assit contre le mur, lécha de nouveau sa lèvre qui continuait de saigner et dévisagea les deux autres gardes qui étaient restés pour les surveiller. Du coin de l’œil, elle remarqua un jeune homme qui venait tout juste d’arriver. Il portait un masque sur la bouche et ses cheveux noirs lui couvraient le reste du visage.

Elle se demanda soudain ce qu’il pouvait bien se trouver derrière ses portes. Sa mère et son frère l’avaient su, eux mais ça ne leur avait pas vraiment réussi…

Dernière modification par sakuraweasel (2014-05-14 14:34:01)

Aaah ! Ma Kay !
Micii :3
Et oui, je me sentais inspirée x)
Désolée, j'ai été obligé de te quitter inopinément tout à l'heure... >.>

Dernière modification par sakuraweasel (2014-05-11 19:05:44)

- Itami -

La jeune fille était en train de préparer le petit déjeuner pour sa petit sœur Pam, en essayant de ne pas penser au fait qu'aujourd'hui était le jour de la moisson. De toute façon, qu'elle y pense ou pas, qu'elle en soit effrayée ou pas, la réalité était la même: chaque semaine, 10 personnes disparaissait. Comme ses parents. Itami avait plus peur pour sa sœur que pour elle même. Elle, elle était plus grande, et un peu plus grande pour se défendre, mais Pam était si jeune et innocente, elle ne voulait en aucun cas la perdre, ou qu'il lui arrive quoi que ce soit.

Mais si elle était emportée, que deviendrais Pam? Qui s'occuperait d'elle? Elle était si petite, elle ne comprenait sans doute pas encore le danger qui revenait chaque semaine.
Itami entendit quelqu'un toquer à la porte et elle alla ouvrir. C'était la voisine, qui aimait venir déjeuner avec elle et échanger les derniers potins. Mais elle ne venait jamais le lundi. Elle préférait rester cloitré chez elle, par peur. Comme si cela changeait quoi que ce soit. Ce n'était pas ça qui arrêterait les gardes.
La jeune fille regarda la femme aux cheveux bruns, aux vêtements usés, et ses yeux verts généreuse. C'était une femme formidable, qui remplaçait un peu sa mère. Mais aujourd'hui, elle semblait paniquer. Ses yeux n'exprimaient que la peur.

- Que se passe t'il, Estelle?

Itami avait peur de comprendre. Non, ca ne pouvait pas être vrai. Pas aujourd'hui. Mais en même temps, aujourd'hui ou demain, le problème est le même: elle ne pouvait pas abandonner sa sœur. C'était la dernière famille qui lui restait. Puis elle pensa à une chose pire encore: et si c'était sa sœur qu'ils voulaient?

La voisine rompit ses réflexion.

- Ils arrivent! Ils sont là pour toi! Pars vite! Je prendrais soin de la petite. Elle ne mourra pas de faim.

Itami en fut soulagée: Pam était entre de bonnes mains, et elle ne risquaient rien. Elle embrassa vite sa sœur, qui la regarda sans comprendre. Itami réprima un sanglot, et s'enfuit de la maison. Elle vit des gardes qui approchaient, trop prêt à son gout. La voisine avait du les voir d'une de ses fenêtre, les gardes se mirent à la poursuivre à sa vue.
Alors, elle courut comme jamais elle n'avait couru. La peur agissait comme un stimulant, mais les gardes devaient avoir l'habitude, car ils ne tardèrent pas à l'attraper, et à la soulever sans aucun mal, comme un vieux sac de pomme de terre. Elle hurla et se débattit, mais elle se retrouva avec les mains attachées dans le dos, et on la conduisit devant une grille, ou des jeunes avaient déjà étaient regroupés. On la laisse tomber près d'eux, et la jeune fille réprima une fois de plus ses larmes. C'était bientôt la fin pour elle.

Dernière modification par esperance96 (2014-05-11 21:14:12)

Tranparente : C'est noté :)



Hortense s’examina un instant. Sa robe était tachée et déchirée, sa lèvre ensanglantée, son abdomen lui faisait mal, sa poitrine lui semblait comprimée, ses pieds étaient écorchés et ses genoux aussi. Elle avait aussi des bleus sur les bras et une coupure sur la nuque. C’était à peu près tout. Elle jeta un coup d’œil à sa cuisse, son couteau était toujours bien accroché dans son fourreau. Elle retira ses liens mal serrés mais se fit discrète afin de ne pas alerter le garde sur sa condition. Il semblait la considérer comme un être faible et frêle, très bien, ça lui faciliterait la tâche.

Elle tenta de cacher ses jambes avec des lambeaux de sa robe. Oh, comme elle aurait aimé porter une des chausses qui avait appartenues à son grand-frère mais qu’elle ne mettait que quand elle partait chasser. Elle regrettait de ne pas être partie chasser ce jour là, elle aurait du s’en douter pourtant. Cela faisait déjà un an que son frère avait été emporté. Presque aucune famille aussi nombreuse que la sienne n’avait connu de période calme aussi longue. Elle compta le nombre de gardes : cinq. Ils étaient à présent cinq. Bien trop nombreux pour qu’elle puisse tous les combattre. Elle ne s’en sortirait jamais seule. Elle se calma et analysa la situation. Elle était crottée et abimée, le jour de la moisson, aux portes du château avec des filles et un seul garçon. Pour seule un couteau un roi fou à nourrir dans moins d’un demi heure. Comment allait elle s’en sortir ?

Elle passa sa langue sur ses lèvres pour la énième fois quand un objet entra dans son champ de vision. C’était un mouchoir. Blanc, simple, un mouchoir. Une main était accrochée à ce mouchoir. Elle releva la tête de son inspection et observa le jeune homme qui lui tendait l’objet.  Il semblait avoir pitié d’elle, ce qui ne lui plut pas. Elle fronça les sourcils un instant et envisagea de refuser tout simplement. Puis elle se souvint de son état et de sa lèvre qui lui faisait toujours mal et qui devait enfler. Pas étonnant qu’il ait eu pitié d’elle. Elle accepta alors le mouchoir, avec un regard reconnaissant.

-    Merci. Dit-elle d’une voix claire et douce.

Elle se rendit alors compte que c’étaient là les premiers mots qu’elle prononçait depuis qu’elle avait été emmenée par les gardes. Elle aurais pu s’attendrir face à la situation mais il était hors de question de montrer un seul moment de faiblisse face à ses charognards qui osaient s’appeler forces de l’ordre. Un sentiment de révolte naquit au fond de ses entrailles mais elle le fit taire rapidement. Se réveillant, elle posa le mouchoir sur ses lèvres. Elle émit un petit sifflement de douleur au contact du tissu sec sur sa lèvre abimée. Elle aurait du l’humidifier. Tant pis, un peu plus de douleur ou un peu moins, ça ne changeait pas grand chose.
Elle observa un moment le jeune homme et lui demanda :

-    Quel âge tu as toi ?

Elle se rendit soudain compte du ridicule de sa question et rougi un peu. Du coin de l’œil, elle remarqua les soldats qui s’agitaient non loin d’eux. Ça ne sentait vraiment pas bon mais elle préféra l’ignorer pour l’instant, elle s’était déjà attirée assez d’ennuis comme ça. Elle reporta donc son attention sur le jeune homme. Elle pouvait toujours tenter d’instaurer un semblant de conversation, bien qu’ils n’en aient plus pour longtemps. Ça ferait passer le temps. Une question plus pertinente lui vint à l’esprit et un espoir s’éveilla en elle. Elle reprit tout bas :

-    Es-tu armé ?

Dernière modification par sakuraweasel (2014-05-14 14:34:41)