Renka pourrait-il enfermer Tobias, comme il l'aurait fait avec un Animal de l'Académie? Certainement pas. Si ses intentions étaient bonnes, protéger le jeune homme, elles ne pourrait suffire: il n'est guère possible de contenir bien longtemps au rang d'avillisé un être ayant connu une liberté totale, après l'avoir gagnée. Le fait était là: Tobias n'avait plus rien à perdre. Mourir à Eos ou mourir à Cérès: à 24 ans, il ne lui restait plus guère d'espérance de vie dans l'un des deux mondes. Alors, s'il devait faire un choix, mourir en gagnant sa liberté, crachant au visage de ce système de castes, serait le sien, comme un dernier coup à l'injustice de cette société.

Tobias pinça ses lèvres en entendant Renka. La vie dorée d'Eos lui avait ôté la vue de la réalité de la vie. Sans doute était-ce le point de vue partagés par nombre de citoyens, si ce n'est otus, et par les Pets de l'Académie: la vie serait meilleure dans la cité aérienne. Lui-même l'avait pensé toute son enfance, jusqu'à ce qu'il devienne l'objet des vices d'Eddark. Eos offre monts et merveilles aux Pets qui se contiennent dans leur simple rôle d'Animal. Une belle prison dorée, oui. Tobias, après s'être enfui - grâce à des amis qu'il espère retrouver de nouveau, avait connu une vie si éloignée qu'elle semblait appartenir à un univers parallèle. La vie à Cérès n'était pas joyeuse, loin de là. Mais ses habitants étaient libres comme l'air. Libre de mourir au coin d'une rue, de se battre pour manger, libre de se battre pour leur propre vie. La vie ne leur offrait rien, aussi en croquaient-ils chaque morceau qu'ils pouvaient obtenir. Tout avait plus de saveur.
S'étirant - l'effet des somnifères s'estompant au fur et à mesure du temps, Tobias reprit la parole.

- Tu as raison. Les Pets de l'Académie apprécient cet état de fait durant leur adolescence. Mais être un Animal reste être l'objet d'un homme dont celui-ci peut usé comme il l'entend. Te verrais-tu l'objet de l'un des Blondies, sans possibilité de faire tes propres choix?, fit-il en se levant doucement pour ne pas s'étourdir.

Tobias appuya sur l'une des tablettes qui jonchaient la pièce et commanda une bouteille d'eau vitaminée et un paquet de cigarettes.

Un petit pop annonça que ses commandes étaient livrées dans les quelques secondes qui suivirent. Tobias se dirigea alors, lentement en raison des médicaments, vers la petite alcôve qui s'était ouverte dans le mur et qui se referma aussitôt qu'il eut pris la petite bouteille d'eau et les cigarettes. Il ouvrit la petite bouteille et en but une gorgée avant de considérer de nouveau Renka. Il l'observa ensuite silencieusement, le laissant raconter son histoire. Si l'empathie avait été l'une de ses qualités, sans doute se serait-il ému de l'affection prononcée qu'avait son propriétaire pour le chef des Blondies. Au lieu de quoi, un rictus amère déforma son visage et il jeta la bouteille dans la poubelle, à l'entrée de la chambre.
- Puisque tu as connu la privation de liberté, tu connais donc le sentiment de chaque Animal. Ne pose donc pas de question naïve, fit-il froidement, nullement attendri.

Portant une cigarette à ses lèvres, il se tourna brièvement vers Renka lorsque celui-ci lui demanda ce qu'il souhaitait faire, tout en pianotant sur l'une des tablettes.
- Habilles-toi et prends des vitamines ainsi que des médicaments. J'aimerai te faire rencontrer certaines personnes.
Sa nouvelle commande arriva alors. Il s'agissait d'une seringue qu'il s'enfonça sans remord dans le bras avant de sortir sur le balcon, fermant la porte derrière lui, et d'allumer sa cigarette. Un soupir de plaisir s'échappa de ses lèvres alors qu'il laissa la fumer entrer dans ses poumons.

Je vais aller me coucher un peu plus tôt que je n'ai pu le faire durant ces premiers jours de vacances pour pouvoir étudier demain matin :)
Ca m'a fait très plaisir de RPG un peu aujourd'hui, avec toi! Je répondrai demain matin/à mes pauses! Gros bisous ♥

[C'est avec fierté et avec l'accord de Penchou que je redémarre ce RP ♥

Je reprends seulement Lyra et Riki :)
J'inscrirais surement un autre Pet ~]



Une douleur à la tête. C’était la première sensation de Riki en se reveillant… Serrant la machoire, le jeune « Rat des bas fonds » gémit légèrement. Pourquoi avait-il mal comme ça… Il ouvrit péniblement les yeux, ayant une première vue sur un plafond. Un lit moelleux, des draps doux qui sentaient bons… Ah oui. Il avait dormi avec Charles cette nuit. Une douleur au fessier lui rappela sa nuit passée. Ah oui, ça aussi. Il se releva avec difficulté, se frottant les yeux… L’immense lit parassait tellement vide et froid. Glissant sa main sur le drap, Riki regardait la place à côté de lui… Charles n’était plus là. Il avait déjà du se réveiller depuis longtemps…

Pf. Le garçon se leva, son corps était nu. Totalement nu. Il cherchait ses affaires du regard, mais rien… Il pencha alors la tête à travers la porte, il n’y avait aucun bruit… Se faufilant dans la grande maison, Riki partait en quête de ses vêtements. Où est-ce qu’ils étaient ?! Bordel. Le garçon aux cheveux noirs les retrouvaient pendus dans la salle de bain : ils venaient d’être lavés. Eh mer** ! Il n’en avait pas d’autres.

Agacé, il se dépêcha de retourner dans le lit… Serrant la mâchoire, stupide Blondie, il était sur que c’était lui qui avait donné cet ordre aux femmes de chambre. Là, c’est sur : il ne pourrait aller nulle part… Le « rat », se coucha alors à nouveau.

«L’odeur de Charles… », voilà ce qu’il pensait quand il fermait les yeux. Serrant l’oreiller contre lui, il eut les joues qui commencèrent à rougir… S’en rendant compte, il jeta l’oreiller plus loin, en grognant. Nan mais, qu’est ce qu’il lui prenait ?! Riki commençait à rager seul, dans son coin, sur le lit, en tailleur, totalement nu.





Que le temps passe beaucoup trop vite. Lyra s’était eveillée seule dans son lit. Un pincement au cœur alors qu’elle regardait le tapis en-dessous de son lit. Jamin lui manquait. Elle n’avait plus son petit animal à ses côtés. Soupirant, la jeune femme se levait avec lenteur… Se retrouvant devant son grand miroir plein pied, elle se contemplait.

- Quelle robe vais-je mettre ?

Rien de très fantaisiste aujourd’hui, il lui fallait quelque chose d’élégant et simple à enlever. Elle devait voir Matthieu aujourd’hui et ils iraient surement faire des recherches pour sa future robe de mariée, donc il fallait qu’elle puisse s’habiller et se déshabiller facilement… Mais, le but premier était une vente aux enchères exclusive, un défilé pour promouvoir une nouvelle race de Pet. Une petite robe noire à bustier et à jupon, simple et élégante. Assortis à ça, des gants fins noirs ondulé sur les bords avec un petit nœud bleu et dans les cheveux une broche de diamant en forme de papillon. Un maquillage léger et raffiné, et la demoiselle était prête. Enfin, il restait les chaussures… Elle venait de s’acheter 5 paires la veille, elle opta pour de jolis escarpins noirs, rien de très foufou. Un gilet de soie bleu océan pour assortir le tout, et voilà, Lyra était enfin prête. Ca tombait bien, le chauffeur l’attendait depuis presque 1h. Avant de sortir, une dernière retouche maquillage et surtout, un fin filet de ce nouveau parfum qu’elle avait hâte de faire sentir à son tendre fiancé. ..

Et oui, elle était fiancée maintenant, elle ne pouvait s’empêcher de sourire devant la glace. Elle allait lier sa vie à celle de Matthieu à présent, étouffant un rire, elle gagna la voiture.

- Allez, et dépêchez vous ! Je n’ai pas de temps à perdre, Matthieu doit m’attendre !

Oui, c’était elle qui était en retard et pourtant. Elle s’installait dans la voiture confortablement, faisant attention de ne pas abimer sa belle robe… Elle jeta une mèche de cheveux en arrière, regardant dehors. Elle avait hâte de le retrouver. Même si elle boudait car, connaissant Matthieu, il aurait surement invité son frère pour cette vente aux enchères… !

Charles.
Le blondie avait terminé de se vêtir depuis un bon petit moment et il venait tout juste de mettre fin à un appel holographique avec un autre blondie et la sécurité afin de s'assurer un déplacement sécuritaire vers là où il avait l'intention de se rendre ce matin même. C'était à-dire, cet événement dont le fiancé de sa soeur avait pris part à l'organisation, puis invité. Comme tout était prêt et en ordre, il s'autorisa à retourner dans sa chambre où il avait laissé Riki après la nuit mouvementée qu'ils avaient passée.

Il arriva juste à temps pour voir son Pet jeté l'oreiller à bout de bras et se mettre à bouder. Charles s'appuya contre la chambranle de la porte et se racla la gorge pour signifier sa présence.

-Alors, tu ne t'es pas encore habillé? lui demanda-t-il avec un sourire presque innocent.
Il aimait narguer son Pet. Presque autant qu'il aimait le voir nu.

Par contre, il n'appréciait pas que les autres voit Riki nu, alors même s'il avait ordonné aux femmes de chambre de ne pas amener de vêtements de rechanges ce matin, il allait devoir remédier à la situation, au moins pour un string ou un caleçon.

[Bon, j'ai fais le ménage sur le post des fiches d'inscriptions, je m'attaquerai peut-être au post de présentation absolument dégueu un autre jour! 8D]

pensina a écrit:

Renka fut immédiatement refroidit par les paroles sèches et glaciales de Tobias. Il le considéra d'un regard un peu étonné. Il n'avait nullement chercher à l'attendrir, mais ce n'était très certainement pas la réaction à laquelle il s'était attendu.

-Je l'ai connue, mais cela ne veut pas dire que je te ferai vivre la même chose, rétorqua-t-il d'une voix toujours aussi paisible, comme si rien - pas même l'apocalypse - ne pourrait réussir à l'énerver.
Puis, ce n'était pas comme s'il avait la force de s'énerver! La moindre parcelle d'énergie était précieuse et il n'en possédait pas assez pour en gaspiller en colère et énervement.

Un peu surpris par la nouvelle requête de Tobias, Renka arqua ses sourcils, mais il abdiqua.
-D'accord. J'ai raison de penser que là où tu veux me conduire, ce ne sera guère adapter à mon fauteuil? Si c'est le cas, cela te dérangerais de me servir d'appuie? demanda-t-il en esquissant un petit sourire chaleureux.

Son animal disparut sur le balcon, une cigarette dans le bec et Renka alla prendre un petit sac dans lequel il fourra quelques pots de pilules et un thermomètre pour surveiller sa fièvre. Il descendit ensuite de son fauteuil roulant, tentant de marcher. Ses jambes encore un peu affaiblies vacillèrent et il se tint aux murs pour avancer.

Charles marcha comme un fauve jusqu'à son lit où il passa sa main gantée dans la chevelure noire - rappelle de sa basse classe sociale - de son Pet.

-C'est vrai, tu n'as pas de vêtements, lui concéda-t-il, peut-être devrais-tu me supplier pour en avoir? Ou peut-être devrais-je t'emmener nu avec moi...

Il se lécha les lèvres, un sourire pointant aux coins de celles-ci. Riki était une source inépuisable de divertissement pour lui. Il n'y avait pas eu un seul jour où il avait regretté - malgré ce que tout le monde en pensait - de l'avoir pris pour Pet. Il n'était peut-être pas tout droit sorti de l'Académie, n'était peut-être pas de race pure et n'avait peut-être aucune bonne manière, mais il lui convenait parfaitement. Charles aimait l'arrogance que dégageait Riki. Toutes ces petites choses rajoutaient à son charme.

Dernière modification par pensina (2016-12-12 05:04:42)

Riki fronça les sourcils, il n’était toujours pas docile face aux caresses… Il le fixa droit dans les yeux, bougeant légèrement la tête, comme pour échapper à son contact.
Il écarquilla les yeux : l’emmener nu ?! Pas question. Il tenait quand même à sa fierté et à son intimité… Même s’il appartenait à l’homme, il ne voulait pas ! Il haussa un sourcil et presque dans un rire moqueur, il lui dit :

- Oh, tu accepterais que plein de monde voient mon corps ? Qu’il est ce privilège qui t’es réservé, et que toi seul peut avoir ?

Non, il n’avait clairement pas envie d’être vu totalement nu.

- Puis, pour qui tu passerais : tu as un Rat des bas-fonds comme animal et également nu, tu n’as donc pas d’argent pour t’acheter un vrai pet et pour l’habiller ? Tu imagines ce que les gens diront ?

Oui, là, Riki poussait l’irrespect envers son maître assez loin.





La jeune fille eut un réel frisson quand le garçon lui attrapa la main de cette façon... Elle qui adorait dominer tout le monde prenait un réel plaisir à se faire « dominer » par l’homme. Son charisme, sa classe et… « Son amour ? » lui faisait aimer ça. Bien sûr, pas tout le temps, Lyra restait Lyra tout de même.

Alors qu’elle souriait au compliment du garçon, et qu’elle le remerciait presque timidement alors qu’à l’intérieur d’elle-même, elle jubilait, heureuse qu’il aime.
- Mathieu… Je suis heureuse qu’elle te plaise… !
Après tout, elle avait fait des efforts pour lui, c’était la moindre des choses qu’il la complimente, et s’il ne l’avait pas fait, nul doute que Mademoiselle aurait surement boudé.

Son frère… Encore lui. Pf. Elle pouvait s’occuper de l’inauguration de cette vente seule avec Mathieu. Mais non, il devait venir lui. Elle soupirait intérieurement, ça lui faisait plaisir d’un côté car elle ne l’avait pas vu depuis longtemps. En plus, elle avait hâte de revoir le petit Rat qu’il avait adopté !

Elle le suivait alors, la tête haute, droite, fière d’être à ses côtés. Elle n’avait rien de la jeune fille timide, habituée à être mise en avant et à se mettre en avant : elle aimait se faire remarquer. Quand il la présenta, elle salua les personnes et leur offrit même un sourire charmant. Loin de son regard hautain de d’habitude, à croire qu’elle commençait à comprendre sa position.

Et pensi, tu pourrais changer l'âge de Lyra pour 18 ans, s'il te plaît?

Qu'est ce que le Blondie allait encore inventer...? Riki déglutit. Il le voyait approcher, par "reflex", il s'écarta alors sur le lit... Il n'avait pas tellement peur, mais se demandait bien ce que le Blondie lui réservait. Déglutissant, il plissa les yeux en le regardant, voyant un colis arriver dans les cinq minutes, il écarquilla les yeux: un string et une veste?! Il allait devoir mettre ça? Sérieusement?
Il attrapa les affaires, les regardant avec dégoût, enfin, surtout le sting ! La veste était pas trop mal ! Il fusilla alors le Blondie:

- Hors de question que je mette uniquement ça. Il me faut un pantalon au minimum! grogna-t-il.

Encore, la veste et torse nu, d'accord, mais avec seulement un string: c'était dans ses rêves.



Un p'tit nouveau:

Pseudo : Citronette
Prénom & nom : Aren
Sexe : Mâle
Âge (16+) : 16 ans
Rang social : 'Esclave'
Caractère : Plutôt soumis de nature, ou plutôt il ne cherche pas le conflit... Il veut juste "vivre en paix". Il a bien compris que pour ça, il devra obéir. Bizarrement, il s'est plutôt bien "acclimater" à sa condition... Disons qu'on ne lui a pas laissé le choix et après plusieurs rébellions, il a vite compris que le mieux c'était d'obéir. Aren est du genre à faire tout ce qu'on lui dit: absolument tout. De la tâche la plus simple à la plus compliquée, à la plus "innocente" à la plus... "Coquine".

Cependant, il peut se montrer craintif et dans ce cas là, comme les lapins sauvages, il "mord". C'est contre sa volonté, mais s'il se sent menacer, il peut avoir des réactions inattendues... Même si cette boule de poils est "adorable", si on le pousse à bout, il peut facilement craquer.
Histoire : Aren est né dans une famille noble, ses deux parents étaient eux même esclave et leurs maîtres ont décidé de les faire se "reproduire" donnant naissance à Aren. Très rapidement, petite boule de poils s'est dressé contre ses maîtres pour sauver ses parents, comprenant très vite où était sa place. Sa crise d'adolescence fut des plus dangereuse, il du subir un nouveau dressage des plus atroce, gardant des cicatrices dans le dos... Mais, ses maîtres décident de s'en débarrasser à l'âge de 14 ans... Depuis 2 ans il est en élevage et a très bien compris où se trouvait sa place.
Maître ou Animal ? : Animal
Image :
http://aliceuk.deviantart.com/art/Magic … -429155979
Autre : //

Ca sera l'Animal de Matthieu et Lyra ^^
Justement ça sera leur premier Pet qu'ils achèteront ensemble!

- C'est hors de question! Je ne sortirais jamais comme ça!

Il se rebellait carrément là ! Riki resta sur place, dégageant la main du Blondie tout en le fusillant du regard... Un manque réel de respect, mais le Pet n'allait pas s'abaisser à ça: hors de question. Il avait encore une certaine fierté malgré tout !
Le jeune garçon aux cheveux noirs et au regard intense resta sur le lit et n'était pas près de le lâcher.

- Je ne sortirais que si j'ai un pantalon... ! Et si ça ne te gêne pas que tout le monde rit de toi car tu as un "Pet de sous race", ça ne me regarde pas, mais perso j'ai pas envie qu'on me voit nu... Puis, je croyais que c'était ton privilège à toi...

Riki se répétait, mais il n'avait vraiment pas envie de sortir nu...

[Oh, bon, dans ce cas, c'est parfait, Citron! :D ]



Renka ne s'était douté de rien. Il pensait pouvoir croire en les bonnes intentions de Tobias, lui accorder sa confiance en espérant que, un jour, ce devienne réciproque. Il s'était visiblement trompé. Lourdement.

Il pensait être venu ici, dans cette cave sombre seulement pour acheter des vêtements. Il n'avait alors rien dit, il avait laissé Tobias le conduire et n'avait pas pipé mot, le regard fixé au sol, quand on lui avait dit qu'il était le chien de Charles. Il avait à peine serré les dents!

Cependant, la suite des événements lui prouva qu'il s'était fourvoyé sur Tobias et ses intentions. Les voilà que lui et son ami nain complotaient devant lui contre Charles et le reste des Blondies! Renka était déjà choqué, quand on lui dit qu'il devrait servrir d'appât, ce fut la goutte de trop.

Alors, il se leva brusquement et fusilla tour à tour le Nain, puis Tobias du regard.
-Je refuse, fit-il sèchement avant de rajouter d'une voix calme, mais toute à fait sérieuse: Charles et mon ami et pour rien au monde je ne le trahirai. Je préférerais mourir plutôt que cela. Laissez-moi partir d'ici, vos magouilles ne me regardent aucunement. Faîtes un pas de plus dans ma direction et je déclenche la sécurité: tous les aéronefs seront ici en moins de deux si je fais cela. Et vous devez probablement mieux savoir que moi quels sorts réservent-on aux traîtres.

Il en avait déjà parlé à Tobias. Au vu de sa santé fragile, Renka avait toujours sur lui un moyen d'appeler au secours. Il fit un pas en direction de la sortie, puis jeta un regard à son Pet:

-Tu peux repartir avec moi ou rester ici.
Il pointa l'anneau d'animal que portait Tobias au poignet, l'anneau que lui seul était en mesurer de pouvoir retirer.
-J'ai promis que je ne l'utiliserai pas, mais si tu restes, ils te localiseront et me forceront à le faire, sois-en conscient.



Le Blondie pinça les lèvres, amusé sans le laisser paraître. Ses doigts gantés se glissèrent entre le collier et la peau de Riki, puis ils tirèrent le garçon dans sa direction puisque celui-ci se dégageait.

-N'as-tu donc pas appris ce qui se passe lorsque tu te montres farouche avec moi?

Sa main libre passa sur l'entrejambe de Riki, effleurant son anneau au passage. Simple rappelle de sa présence. Il serait si simple de mettre fin à cette dispute puérile d'une seule pression sur sa bague de contrôle. En un rien de temps, Riki serait à sa merci, pantelant, haletant et suppliant.

-Habille-toi avec ce que je t'ai donné comme un bon petit chiot, puis je te donnerai de quoi couvrir tes jolies fesses.

Il accompagna sa phrase d'une claque sur le postérieur du jeune homme qui laissa une belle marque rougeâtre.

Dernière modification par pensina (2016-12-26 22:30:10)

Mathieu était un homme dominateur, tout particulièrement avec Lyra: s'il était sien d'une certaine façon, elle était d'autant plus sienne et sa possessivité à son égard était sans égale. Posant alors une main ferme sur sa hanche pour signifier de manière claire aux hommes présents dans la pièce qu'il était le seul à avoir droit de regard sur la jeune femme à son bras, il regarda la salle de réception qui se remplissait chaque seconde un peu plus de l'élite de la capitale. Regardant sa montre de sa main libre, il fronça les sourcils de manière presque imperceptible: Charles était en retard. La cérémonie ne pouvait commencer sans lui, pourtant.

Adressant un sourire courtois aux investisseurs qui, après avoir salué Lyra, s'adressaient des banalités en attendant le début des festivités puis s'excusant à nouveau, il entraîna sa fiancée à sa suite. Alors qu'ils prenaient l'ascenseur, il prit la parole, un sourire amusé aux lèvres.
- Ton frère est en retard. Je te parie ce que tu veux qu'il a de nouvelles difficultés avec son Rat, fit-il, presque moqueur. Mathieu n'aimait pas l'idée que le chef des Blondies ait adopté l'une de ces vermines des Bas-fonds comme Animal. Quel injure à l'élite qu'il formait!
Durant le - court - trajet en ascenseur pour rejoindre l'estrade où se trouvait les places qui leur étaient attribuées, ses doigts exercèrent de lents ronds à travers la robe de la jeune femme sur les courbes de ses hanches.

- Allons nous installer, d'accord?

La pensée que Charles, homme le plus puissant du pays, puisse faillir dans le domptage de son Pet était en effet amusante, d'un certain côté. Un Rat des Bas-Fonds osait remettre en cause son autorité, ce qui n'était pas sans une certaine ironie à laquelle goûtait Mathieu. Pourtant, cela l'inquiétait également: si cela venait à se savoir publiquement, qu'en serait-il de son autorité et de sa prestance? Elles seraient discutées, ainsi que son leadership. De tels évènements ne pouvaient se produire sans destabiliser l'élite de Tanagura, voir le pays dans son ensemble. Aussi, si cela le faisait particulièrement rire, le noble aurait préféré que le domptage de Riki soit plus rapide et sans encombre.
- Sans doute son Pet doit-il avoir des talents cachés pour que ton frère, d'ordinaire si froid et si glacial, le choisisse plutôt qu'une cérémonie officielle, fit-il moqueur, un sourire coquin aux lèvres.

Lorsque Lyra se rapprocha de lui dans l'ascenseur, ses parfums vinrent troubler Mathieu. Dieu, cette femme aurait sa peau! Tout en elle était un appel au pêché. Resserrant sa prise sur ses hanches, il l'accompagna jusqu'au siège lui ayant été attribué à ses côtés, puis s'assit sur le sien.
- Je suis certain que certaines créatures te plairont particulièrement... Cela pourrait être terriblement amusant, lui répondit-il, taquin.
Sortant un collier de sa poche, il le fit glisser sur le cou de sa fiancée. Si bien sur, elle pouvait l'enlever quand elle le souhaitait - elle n'était pas sa prisonnière après tout, Mathieu aimait à le voir comme un signe de propriété qu'elle garderait avec plaisir. C'était un simple collier noir, de pierres précieuses, qui glissait le long de son cou jusqu'à se nicher dans le creux de sa poitrine. Se penchant à son oreille, il lui murmura ces quelques mots:
- Garde-le. Je veux que tous ces hommes et ces femmes présents sachent que tu m'appartiens.

Mathieu sourit à la remarque de Lyra. La relation qu'elle entretenait avec son frère lui faisait toujours une étrange impression: ils se prenaient en affection mais il existait entre eux une barrière qui semblait infranchissable. Indubitablement, sa jeune fiancée connaissait son frère, mais superficiellement. Du moins, en avait-il l'impression. Sans doute cela venait-il du rôle que jouait Charles dans la société, il ne pouvait pas être trop proche de quelqu'un sans mettre en danger la stabilité et l'équilibre des puissances dans les élites de la ville.
- Il faut croire que ton frère adoré ait quelques failles, souffla-t-il, toujours moqueur.

Son sourire s'agrandit encor davantage lorsqu'après qu'il lui ait donné ce collier, elle l'attrapa par sa cravate et déposa ses lèvres dans le creux de son cou. Sensiblement, sa respiration s'accéléra alors qu'il sentait le corps tiède de sa fiancée s'appuyer contre le sien, ses lèvres aspirer avec force la peau fine de son cou, son odeur si féminine l'inonder. Lyra n'avait aucun doute à avoir: elle avait sur Mathieu un pouvoir certain, dont elle était somme toute parfaitement consciente. Cependant, le noble ne comptait pas en rester là, afin de reprendre le contrôle de la situation. Prenant entre ses doigts le menton de la jeune femme afin de lui relever le visage, il plongea son regard sombre de désir dans le sien.
- Doucement, petit chaton. Ne sors pas tes crocs maintenant, tu auras toute la nuit pour le faire...

Son regard fut attiré par le jeu qu'elle faisait de ses doigts sur le collier et la naissance de la poitrine. Observant la manière dont son corps réagissait, Mathieu sut à quel point la situation excitait sa fiancée. Si elle savait ce qu'il lui réservait...